Carte Blanche
Narjiss Nejjar
Le cinéma est dans la vie et la vie est dans le cinéma. Les films se nourrissent de notre humanité et des questions qui la traversent. Accueillir un film c’est restituer une part de soi, souvent inconnue de nous ou parfois déniée. L’être humain aussi singulier soit-il, a besoin d’être relié à l’universel de sa condition. Comprendre ce lien ténu c’est comprendre l’autre dans ses expressions polysémiques. C’est pourquoi «l’humanisme» dans son acception la plus large est à l’épicentre de cette programmation. Souheil Benbarka, figure tutélaire du cinéma Marocain ouvrira le bal avec «de sable et de feu», une épopée historique pourtant criante d’actualité, dans un monde qui se délite sur les rives obscures du fanatisme religieux. Claude Lelouch quant à lui, 50 ans après le fulgurant et vibrant «Un homme et une femme», nous offrira «les plus belles années d’une vie», un récit bouleversant, tendre et désarmant sur deux amoureux vieillissants, à l’heure où la mémoire tire sa révérence. Suivra «parasite» du coréen Bong Joon-Ho, qui narre le déterminisme social dans un thriller ébouriffant, palme d’or du festival de cannes 2019, puis «it must be heaven» du Palestinien Elia Suleimane, qui contemple le monde pour le recomposer en sacrant l’humour et le burlesque d’un Buster Keaton. Des signatures imparables, le britannique Ken Loach, la japonaise Naomi Kawase et son «voyage à yoshino», «bucarau» du Brésilien Kleber MendonçaFilho, l’Algérie avec «papicha» de Monia Meddour, la Tunisie avec «un fils» de Mehdi Barsaoui, et le délicat «hava, maryam, ayesha», premier film d’une jeune Afghane, Sahraa karimi, qui nous arrive tout droit de la Mostra de Venise pour se joindre à la ronde des images. L’animation s’invite à son tour, «bunuel, après l’âge d’or» de l’espagnol Salvador Simo, ou encore «les hirondelles de kaboul» de Zabou Breitman, tiré du roman éponyme de Yasmina Khadra. Et pour les plus jeunes »wardi » de Mats Grorud. Le documentaire et le court-métrage auront aussi leur pré-carré et leurs tables rondes. Puis Le Maroc clôturera ce florilège d’émotions, avec «adam» de Maryam Touzani, comme un pas de danse, éthéré, sensible et puissant. Il est des rendez-vous où le monde vient à nous pour que nous allions à lui. La biennale est une de ces dates.
Narjiss Nejjar
Le cinéma est dans la vie et la vie est dans le cinéma. Les films se nourrissent de notre humanité et des questions qui la traversent. Accueillir un film c’est restituer une part de soi, souvent inconnue de nous ou parfois déniée. L’être humain aussi singulier soit-il, a besoin d’être relié à l’universel de sa condition. Comprendre ce lien ténu c’est comprendre l’autre dans ses expressions polysémiques. C’est pourquoi «l’humanisme» dans son acception la plus large est à l’épicentre de cette programmation. Souheil Benbarka, figure tutélaire du cinéma Marocain ouvrira le bal avec «de sable et de feu», une épopée historique pourtant criante d’actualité, dans un monde qui se délite sur les rives obscures du fanatisme religieux. Claude Lelouch quant à lui, 50 ans après le fulgurant et vibrant «Un homme et une femme», nous offrira «les plus belles années d’une vie», un récit bouleversant, tendre et désarmant sur deux amoureux vieillissants, à l’heure où la mémoire tire sa révérence. Suivra «parasite» du coréen Bong Joon-Ho, qui narre le déterminisme social dans un thriller ébouriffant, palme d’or du festival de cannes 2019, puis «it must be heaven» du Palestinien Elia Suleimane, qui contemple le monde pour le recomposer en sacrant l’humour et le burlesque d’un Buster Keaton. Des signatures imparables, le britannique Ken Loach, la japonaise Naomi Kawase et son «voyage à yoshino», «bucarau» du Brésilien Kleber MendonçaFilho, l’Algérie avec «papicha» de Monia Meddour, la Tunisie avec «un fils» de Mehdi Barsaoui, et le délicat «hava, maryam, ayesha», premier film d’une jeune Afghane, Sahraa karimi, qui nous arrive tout droit de la Mostra de Venise pour se joindre à la ronde des images. L’animation s’invite à son tour, «bunuel, après l’âge d’or» de l’espagnol Salvador Simo, ou encore «les hirondelles de kaboul» de Zabou Breitman, tiré du roman éponyme de Yasmina Khadra. Et pour les plus jeunes »wardi » de Mats Grorud. Le documentaire et le court-métrage auront aussi leur pré-carré et leurs tables rondes. Puis Le Maroc clôturera ce florilège d’émotions, avec «adam» de Maryam Touzani, comme un pas de danse, éthéré, sensible et puissant. Il est des rendez-vous où le monde vient à nous pour que nous allions à lui. La biennale est une de ces dates.
Narjiss Nejjar
