Description du projet

Biographie

Amina Benbouchta

Née en 1963 à Casablanca.

Vit et travaille à Casablanca et Paris.

Biographie

Amina Benbouchta

Née en 1963 à Casablanca.

Vit et travaille à Casablanca et Paris.

Après l’obtention de son diplôme en Anthropologie et Études du Moyen-Orient à l’Université McGill de Montréal en 1986, elle suit les cours de divers ateliers de dessin, lithographie et gravure à Paris. Autodidacte, elle se forme également en tant qu’auditeur libre à l’Ecole des Beaux-Arts de Paris de 1988 à 1990.

Depuis plusieurs années, Amina Benbouchta développe un corpus d’œuvres trouvant leur source dans l’exploration des limites de la peinture, transformant concepts et observations en image, sculpture et installation. A travers une diversité de médium, l’artiste s’applique à analyser la structure sociale de la vie contemporaine, s’attaquant autant à la notion de temps ou d’espace qu’à la relation à l’Autre ou à l’environnement.

L’installation Eternel retour du désir amoureux, qu’imagine l’artiste pour la biennale, propose la matérialisation d’un instant de pur présent. Le lit, tant lieu de procréation que de mort, devient une fable en soi, un non-lieu, un temps sans temps.

2016

Artistes marocaines de la modernité 1960-2016

Musée Mohammed VI, Rabat, Maroc.

2015

(M)eta(M)orphosis II

Galerie Sabrina Amrani, Madrid, Espagne.

2013

The world is not as I see it

Musée Slaoui, Casablanca, Maroc.

2007

Women and art in Maroc

Fundacion Colegio del Rey, Madrid, Espagne.

1993

Biennale d’Art du Caire

Caire, Egypte.

Portrait

Oeuvres

Eternel retour du désir amoureux
2019
Installation
Bois, néons, objets divers, son
Dimensions variables
Courtesy de l’artiste

Eternel retour du désir amoureux

« Mon œuvre, « éternel retour du désir amoureux » renvoie à l’apparence fausse des présents. Elle mime une implosion/explosion de pur présent, un semblant d’éternité.

Composée d’un lit de style art déco en bois exotique, d’un assemblage de 80 tubes de néon blancs qui tiennent lieu de matelas, d’une série de formes en néon, extraites de mon alphabet de signes, suspendus et tournoyants dans le faisceau lumineux au-dessus du lit et d’un dispositif sonore composé de murmures amoureux, cette installation fait écho à l’aspect de sidération que peut prendre la vision de la sexualité des parents. Le lit évoque à la fois l’illumination et l’aveuglement provoqués par cette « scène primitive » – Eros/Thanatos, où la lumière est aveuglante comme les choses que l’on ne peut fixer sans ciller, qu’il est difficile de regarder en face -.  

C’est le lieu de la sexualité, de la procréation et de la mort aussi. Sa forme reprend d’ailleurs, dans ses contours, la silhouette sombre des pierres tombales.

Le bois du lit, bois exotique, évoque le temps à peine révolu dans ma propre enfance, des colonies d’où était récolté les bois de palissandre, de Macassar, Manguier, Sheesham…

Au-dessus du lit tournoient des éléments en néon qui semblent flotter ou naitre de cette laitance de lumière : crinolines-cages, lits d’enfants, chaises, tout un petit mobilier funambule venu de l’enfance s’élève comme une nuée. Le lit est une fable en soi, un non-lieu qui sort de l’espace familier pour créer un AUTRE espace, un temps sans temps. »

A.B