Description du projet

Biographie

Amina Rezki

Née en 1962 à Tanger, Maroc.

Vit et travaille à Bruxelles, Belgique.

Biographie

Amina Rezki

Née en 1962 à Tanger, Maroc.

Vit et travaille à Bruxelles, Belgique.

Arrivée à l’âge de cinq ans en Belgique, Amina Rezki se découvre dès l’enfance une passion pour le dessin. Après une formation à l’Académie des Beaux-arts de Bruxelles, elle se consacre à l’éducation de ses enfants avant d’entreprendre entre 2003 et 2009 des cours intensifs de peinture à l’académie d’art d’Uccle à Bruxelles.

Amina Rezki ne s’inscrit dans aucune école ou mouvement plastique. Dotée de son propre univers, elle se laisse guider par son instinct. Délaissant l’abstraction pour la figuration, elle peint et dessine visages et corps torturés, scènes apocalyptiques ou dystopique. Quand la violence de son œuvre nous adjoint de l’affronter, le mouvement du trait et sa plasticité enjoignent à l’évasion.

Pour la Biennale de Rabat, Amina Rezki offre au regard du visiteur une série de nouvelles réalisations, de techniques et formats divers. Profondément sensibles, elles se posent en miroir de nos propres déséquilibres, soulignant failles et faiblesses de toute une humanité.

2019

Rihla-Voyage

Société Générale Maroc, Casablanca, Maroc.

2018

Amina Rezki

Galerie Conil, Tanger, Maroc.

2016

Amina Rezki

Espace Rivage, Fondation Hassan II, Rabat, Maroc.

2015

Insoumission

Siège de l’ONU, New York (NY), Etats-Unis.

2012

Cent contraintes

Villa des Arts, Rabat, Maroc.

Portrait

Oeuvres

Sans titre
2018
Peinture
Techniques mixtes sur papier marouflé sur toile
127 x 148 cm
Courtesy de l’artiste

Sans titre
2019
Peinture
Techniques mixtes sur papier marouflé sur toile
114 x 148 cm
Courtesy de l’artiste

La Hyène
2019
Peinture
Techniques mixtes sur papier marouflé sur toile
152 x 165 cm
Courtesy de l’artiste

Sans titre
2019
Peinture
Techniques mixtes sur reproduction de gravure
30 x 40 cm
Courtesy de l’artiste

Écrit dans l’atelier de Amina Rezki

 

Face à une œuvre on peut (c’est même recommandé) parler doucement et calmement…

Et puis il y a cette violence qui brûle en nous… On la sens s’éveiller en nous face aux œuvres d’ Amina Rezki.

Il fut un temps où Amina Rezki était synonyme d’abstraction, couleur-couleur et gestes libres sur grand format. Puis vint la reconquête du visage et du récit – c’est venu comment ? Ne dit-on pas que le réel dépasse souvent l’entendement ? Et soudain gémit dans l’atelier un solo de saxo (ici la musique et la radio restent constamment allumées) il y a un homme étendu sur le sol, une ligne rouge (ou peut-être un filin ou une corde) le ficelle et l’entortille, et tout autour il y a des chiffres comme des fléchettes le cernant littéralement de tous côtés, vieux rappels de l’écorché des planches d’anatomie du Larousse. Encore des chiffres, encore des nombres, sur la hyène ou l’homme tombé. Des chiffres, des nombres, certains comptages font froid dans le dos. Et pourtant, un, deux, trois, quatre c’est aussi l’enfance : cache-cache et colin-maillard.

Comme on le dit des valises, les œuvres d’Amina Rezki sont à double-fond : la violence qui s’accroche à nous – et on a beau fuir et fermer les yeux, elle nous adjure de rester, de comparaître –  tout aussitôt surgit l’autre empreinte, celle de la violence sourde et myope travaillant aveuglement à l’effacement.

Antonio Moyano

24 mai 2019