Description du projet
Géologue de formation, Bahïa Bencheikh-El-Fegoun intègre le milieu du cinéma en 2003. Après cinq ans d’activités comme technicienne et assistante sur plusieurs coproductions, elle suit, en 2008, un stage d’écriture documentaire aux ateliers Varan à Paris et intègre dans la foulée les ateliers Bejaïa Doc où elle signe son premier court-métrage « C’est à Constantine ».
Reconnue comme l’une des cinéastes majeures d’Algérie, Bahïa Bencheikh-El-Fegoun s’attache à réinstaurer l’individu au centre d’une société qui semble pourtant l’oublier. Au cœur des questions politiques et sociales contemporaines, son œuvre interroge la déshumanisation des débats et offre une nouvelle réponse, plus intime, à l’évolution des sociétés.
Inscrites dans la programmation du « Territoire de la Tendresse Subversive », ses œuvres H’na Barra (2014) et Fragments de rêves (2017) donnent à voir différentes formes de contestations dans la quête éternelle de l’égalité.
2019
Complexe touristique
En cours d’écriture.
2017
REV
Durée : 80 minutes
2008
Le monde selon Karima
Durée : 31 minutes
2007
C’est à Constantine
Durée : 30 minutes
Studio
Oeuvres
« De l’intime à l’extime
Sortir
Sortir de soi
En paroles mais aussi en silences
Des silences pleins
Des silences qui sont violences
Les trois jeunes femmes ne disent rien….mais ça ne veut pas dire qu’elles ne disent « plus » rien.
Dans ce silence tout est dit, le poids du vécu, les blessures du corps, la souffrance de l’âme, la dignité bafouée mais reconquise.
Un silence qui se veut traversée
Elles traversent des strates d’elles-mêmes, transpercent ce pacte du silence jusqu’à ce que la parole se libère, jaillisse et ébranle.
Tombent les voiles, les armures, tout est dépouillé, dénudé, plus rien d’autre n’existe que cette sublime humanité qui est, simplement.
Dans sa douleur, dans ses fragmentations, dans ses vérités.
Et tout fait sens, et tout devient limpide.
Et tous ceux qui seront témoin de cet instant, tous ceux qui se laisseront toucher par la grâce de cet instant, seront embarqués vers eux-mêmes, vers ce socle humain commun, éternel. »
B.B