Description du projet
Diplomée d’Art et Design et de Beaux-Arts au Central St. Martin College, Dana Awartani poursuit une éducation rigoureusement contemporaine avant d’explorer les formes d’art islamique traditionnelles par le biais d’un Master à la Prince’s Foundation School of Traditional Arts.
Puisant son inspiration dans son parcours à la fois contemporain et traditionnel, son travail constitue un acte de renouveau, une performance constante d’appropriation du passé. De l’enluminure de manuscrits à la peinture miniature, en passant par la céramique ou la mosaïque, elle explore les arts de l’Islam afin d’en utiliser les techniques. Sans jamais céder à la redite, ses œuvres trouvent un équilibre fragile entre mémoire du passé et construction du futur.
Inspirée par la solitude et la mélancolie du Fort Rottemberg, qui surplombe l’immensité de la mer, l’artiste fait écho aux terres et au patrimoine négligés et détruits du Moyen-Orient. Empruntant son esthétique au carrelage géométrique traditionnel, l’œuvre se fait allégorie du temps qui passe autant que de notre relation à l’héritage. Actif, le visiteur fait figure de témoin à la dégradation inévitable d’une partie de l’Histoire.
2018
Opening Remarks
ATHR, Djeddah, Arabie Saoudite.
2018
The Clocks are Striting Thirteen
ATHR, Djeddah, Arabie Saoudite.
2017
Forming in the pupil of an eye
Kochi Muziris Biennale, Kochi, Inde.
2016
Quoi de neuf là
6ème Biennale de Marrakech , Marrakech, Maroc.
2015
The Hidden Qualities of Quantities
ATHR, Djeddah, Arabie Saoudite.
Studio
Ma pièce comprend une installation spécifique au site du fort de Rottembourg, à la périphérie de Rabat, où la terre rencontre la mer. Inspirée par la solitude et, dans une certaine mesure la mélancolie de ce site abandonné qui surplombe l’immensité de la mer, j’ai créé une installation qui fait écho aux terres négligées et détruites et au patrimoine bâti du Moyen-Orient. Conçu pour ressembler à un carrelage géométrique traditionnel, répandu dans le monde islamique et faisant référence au savoir-faire local du zellij, le travail est constitué de différentes terres recueillies à travers tout le Maroc et produit en collaboration avec une zawiya de potiers en argile.
S’inspirant de l’ancienne méthode de construction en adobe qui est une méthode d’architecture utilisant des matériaux organiques et de la terre, et utilisée dans le monde entier, j’ai réalisé cette œuvre en omettant consciencieusement les étapes cruciales qui tempèrent et solidifient les tuiles en terre. Au lieu de cela, l’œuvre est autorisée à se fissurer, à se détériorer et à se détruire elle-même pendant toute la durée de l’exposition, reflétant ainsi la destruction du patrimoine bâti du Moyen-Orient et encourageant les spectateurs à être témoins, à déplorer et à participer activement à la détérioration de l’œuvre d’art et de la voir évoluer vers de nouvelles formes à travers chaque fissure en développement.
D.A