Description du projet
Née en Syrie, Diana Al-Hadid emménage à Cleveland (Ohio, Etats-Unis) à l’âge de cinq ans. Elle intègre en 2003 la Kent State University où elle étudie les Beaux Arts avant d’être admise en 2005 à la Virginia Commonwealth University et d’obtenir son Master en Sculpture.
Souvent monumentales, les œuvres de Diana Al-Hadid se composent de matériaux divers (plâtre, fibre de verre, bois, peinture etc.) pour composer des sculptures à la fois denses et éthérées. Entre prouesse technique et illusion, elles se font le portrait d’une société dont l’ambition révèle la fragilité. Architectures renversées, édifices ruinés, structures abimées, chacune de ses œuvres évoque une beauté fragile mise en péril par sa propre démesure.
Smoke Screen, présentée à cette occasion, constitue l’aboutissement d’un procédé unique inventé par l’artiste pour sa série d’œuvres sur panel. Au croisement de la tapisserie et de la fresque, l’écran, monumental et franchissable, devient la matérialisation d’une frontière obscure entre passé et futur, fragilité et puissance, tendresse et subversion.
2018
Delirious Matter
Madison Square Park Conservancy, New York (NY), Etats-Unis
2017
Diana Al-Hadid : Liquid City
San José Museum of Art, San José (CA), Etats-Unis
2016
Diana Al-Hadid : Phantom Limb
The Art Gallery at New York University, Abu Dhabi, Emirats Arabes Unis
2014
Diana Al-Hadid : The Fates
Palais de la Sécession, Vienne, Autriche
2011
Lost Paradise
Marianne Boesky Gallery, New York (NY), Etats-Unis
Studio
Mes séries d’œuvres sur panel sont des compositions en différentes couches de fibre de verre et gypse, elles suivent un procédé unique qui se situe, selon sa propre description, entre la fresque et la tapisserie. Ce processus, entièrement additif, débute par une image peinte vaguement à l’envers par différentes couches contre une surface puis soudées ensemble par le dos. Dans ce sens, il est ici possible de dire que la peinture vient avant la toile. Leurs inconsistances naturelles et imperfections organiques expriment la rigueur manuelle du procédé de l’artiste. Smoke Screen est un mur de neuf mètres composé par une imagerie combinant paysages et portraits de divers maîtres anciens. L’œuvre constitue ma première exploration d’un mur franchissable, offrant l’opportunité de traverser un plan pictural ou un seuil entre un passé distant et une frontière obscure.