Description du projet

Biographie

Ghada Amer

Née en 1963 au Caire, Egypte.

Vit et travaille à New York (NY), Etats-Unis

Biographie

Ghada Amer

Née en 1963 au Caire, Egypte.

Vit et travaille à New York (NY), Etats-Unis

En 1974, les parents de Ghada Amer emménagent en France où elle débute sa formation artistique dix ans plus tard à la Villa Arson (Nice, France).  En 1997 elle reçoit une subvention de la Fondation Pollock-Krasner et se voit décerner en 1999 le prix UNESCO de la Biennale de Venise.

Connue pour ses larges broderies érotiques, Ghada Amer rejette les contraintes sociales mises en places pour régir le corps féminin autant que les théories féministes qui louent l’effacement du corps pour éviter son objectification. Dans son œuvre, le choix du médium procède d’une intention. Elle exprime ainsi à travers diverses activités perçues comme féminines les questions récurrentes liées à la quête du bonheur et de l’amour, mais aussi des relations hommes/femmes.

A travers une sélection de deux œuvres historiques et d’une production inédite, la Biennale de Rabat laisse entrevoir la carrière homogène d’une artiste dont le leitmotiv n’a jamais souffert d’aucun doute.

2018

Ghada Amer & Reza Farkhondeh / Love Is a Difficult Blue

Goodman Gallery, Cape Town, Afrique du Sud.

2017

Tea For Nefertiti,

Arab Museum of Doha, Qatar, Emirats Arabes Unis.

2003

Solo exhibition

« Bistro Gallery », Kerson, Ukraine.

2009

Elles @ centrepompidou

Centre Georges Pompidou, Paris France.

1998

Cactus Painting

Mar de Fondo, Teatro Romano de Sagunto, Valence, Espagne.

Portrait

Oeuvres

All oppresion creates a state of war
2019
Installation
Plantes, fer forgé, bois
Dimensions variables
Courtesy Marianne Boesky Gallery

Private Rooms
1998
Installation
Broderies sur satin, cintres, barre métallique
Dimensions variables
D. Daskalopoulos Collection

The Little Girl
2001
Installation
Acrylique et broderie sur toile
132 x 127 cm
D. Daskalopoulos Collection

[…] la société codifiée par les hommes décrète que la femme est inférieure : elle ne peut abolir cette infériorité qu’en détruisant la supériorité virile. Elle s’attache à mutiler, à dominer l’homme, elle le contredit, elle nie sa vérité et ses valeurs. Mais elle ne fait par là que se défendre ; ce n’est ni une immuable essence ni un coupable choix qui l’ont vouée à l’immanence, à l’infériorité. Elles lui sont imposées. Toute oppression crée un état de guerre. Ce cas-ci ne fait pas exception. L’existant que l’on considère comme inessentiel ne peut manquer de prétendre rétablir sa souveraineté.

Aujourd’hui, le combat prend une autre figure ; au lieu de vouloir enfermer l’homme dans un cachot, la femme essaie de s’en évader ; elle ne cherche plus à l’entraîner dans les régions de l’immanence mais à émerger dans la lumière de la transcendance. C’est alors l’attitude des mâles qui crée un nouveau conflit : c’est avec mauvaise grâce que l’homme « donne son renvoi » à la femme. Il lui plaît de demeurer le sujet souverain, le supérieur absolu, l’être essentiel ; il refuse de tenir concrètement sa compagne pour une égale ; elle répond à sa défiance par une attitude agressive. Il ne s’agit plus d’une guerre entre des individus enfermés chacun dans sa sphère : une caste revendicatrice monte à l’assaut et elle est tenue en échec par la caste privilégiée. Ce sont deux transcendances qui s’affrontent ; au lieu de mutuellement se reconnaître, chaque liberté veut dominer l’autre.

Simone de Beauvoir, Le deuxième sexe, tome II : L’expérience vécue, Gallimard, Paris, 1986