Description du projet
Khadija Tnana est une artiste marocaine, née en 1945 à Tétouan. Universitaire et ancienne élue locale au poste d’adjointe au maire de Fès, chargée de la culture de 1983 à 1992. En 1993 elle rompt avec la politique sans renoncer à ses engagements pour se consacrer à la peinture. Elle est présidente de l’association Forum de la créativité féminine et membre-fondateur de Ras el Hanout, groupement d’artistes des deux rives de la Méditerranée qui prône les échanges culturels. Artiste autodidacte, sa première exposition personnelle a lieu en 1993.
Son œuvre picturale, figurative, interroge le statut de la femme et s’intéresse tout particulièrement au corps, dominé par le sexuel et l’érotique. Elle aborde également le thème de la mort, de l’émigration clandestine ou de l’Intifada mais c’est toujours la question du corps, qui se retrouve au centre de sa démarche. L’artiste exprime par ses œuvres l’injustice, le tragique de la condition féminine et l’irresponsabilité politique et sociale.
Pour la Biennale, elle imagine l’installation Source Mystérieuse dans laquelle le ventre féminin, origine du Tout, devient alors à la fois source de vie et d’illusion, de science et d’artifice, de réel et d’imaginaire.
2019
Le soleil a rendez-vous avec la Lune
Galerie Kent, Tanger, Maroc.
2018
Khadija Tnana
Galerie Conil, Tanger, Maroc.
2016
Artistes marocaines de la modernité
Musée Mohammed VI, Rabat, Maroc.
2014
Un autre monde est possible
Biennale de Casablanca, Casablanca, Maroc.
Portrait
Oeuvres
« Dès que j’ai pris connaissance du thème de cette biennale, le désir d’exprimer quelque chose qui m’habitait depuis fort longtemps, m’a submergé. Redonner à la femme, cet être qui donne la vie, sa position naturelle.
J’ai voulu faire ressentir au spectateur, dès que ses pieds foulent le sol de cette exposition, les prémices et les balbutiements de la création du monde.
J’imaginais que l’univers est prisonnier du ventre d’une femme.
Et la naissance ? c’est quand nous donnons libre court à notre imagination, pour lui donner corps dans des images infinies qui génèrent, dans de grands cataclysmes : lumières, couleurs, sons… et tout ce qui concerne la vie, y compris l’être humain lui-même.
A partir de cet angle de vue, tout ce qui se trouve dans le ventre d’une femme peut être source de vie puisqu’il peut être source d’illusion.
Les figures dessinées sur les parois des murs prennent forme dans des réseaux de relations, tantôt réelles et tantôt imaginaires. »
K.T