Description du projet
Initialement formée à la danse classique et à l’architecture d’intérieure, Lucy McRae débute sa pratique d’architecte du corps en intégrant Philips Design. Elle y explore notamment l’électronique extensible ou les robes sensorielles émotionnelles, nommées par le Times dans les meilleures inventions de 2007.
Aujourd’hui artiste mondialement reconnue, elle questionne l’avenir de l’existence humaine en explorant les limites du corps, de la beauté, de la biotechnologie et du soi. Pluridisciplinaire, elle intervient, entre autres, dans les domaines de l’installation, du film et de l’intelligence artificielle. Lucy utilise l’art comme un moyen de souligner et provoquer nos idéologies et notre éthique, interrogeant les impacts culturels et émotionnels qu’ont la science et les technologies de pointe sur la refonte du corps.
Envisageant l’exclusion et l’isolation par le biais d’architectures et d’espace, The Institute of Isolation, présenté à l’occasion de la Biennale, spécule, entre dystopie et expérience scientifique, sur l’influence de l’architecture dans l’évolution biologique humaine.
2019
Lucy McRae : Body Architect
National Gallery of Victoria, Melbourne, Australie.
2019
Nos années de solitude, Biennale d’Architecture d’Orléans
Frac Centre-Val de Loire, Orléans, France.
2016
Beyond the Lab
Science Museum, Londres, Royaume-Uni.
2014
Dezeen and MINI Frontiers exhibition
London Design Festival, Londres, Royaume-Uni.
2010
In famous carousel # 6 « Etendez-vous »
Centre Pompidou, Paris, France.
Studio
Oeuvres
« Que se passe-t-il au cours d’une mission pour Mars lorsque quatre personnes voyages pour des décennies dans une espace très restreint ? Quels impacts physiologiques et physiques auront ces environnements hostiles sur les corps de ceux qui passent un temps indéfini dans l’espace ?
L’Institut d’Isolement est un documentaire d’observation interrogeant la possibilité d’user de l’isolement ou de l’expérience extrême comme passerelle vers l’amélioration de la résilience humaine. Prenant place dans un futur proche, l’Institut d’Isolement constitue une recherche et un terrain d’apprentissage fictionnels, offrant des méthodes alternatives pour conditionner le corps et adapter les aspects fondamentaux de la biologie humaine. Le film se réfère à la fois à la manipulation génétique, au voyage spatial, à la privation sensorielle et à la relation changeante qu’entretiennent le corps et la technologie. Si le corps pouvait être adapté à un environnement d’isolement, ne serions-nous pas plus résilient, plus enclins à l’adaptation et plus robuste face aux obstacles de la vie hors des limites de la Terre ?
La protagoniste se déplace au travers d’une série de chambres sensorielles, passant du temps dans une chambre anéchoïque en examinant le silence psycho-acoustique, et dans un simulateur d’apesanteur conditionnant le corps à la possibilité d’une vie dans l’espace. Ces lieux fictionnels sont ici utilisés pour questionner le rôle que pourraient avoir l’architecture et les bâtiments dans l’altération de la biologie humaine à une échelle évolutive. »
L.M
The Institute of Isolation a été produit par Ars Electronica et SPARKS avec le soutien de Kew Gardens.