Description du projet

Biographie

Marcia Kure

Née en 1970 à Kano State, Nigéria.

Vit et travaille à Princeton (NJ), Etats-Unis.

Biographie

Marcia Kure

Née en 1970 à Kano State, Nigéria.

Vit et travaille à Princeton (NJ), Etats-Unis.

Formée à l’Université du Nigéria, Marcia Kure est une ancienne élève de l’école de peinture et de sculpture Skowhegan et de la Haystack Mountain School. Elle est également un membre éminent de l’école Nsukka de l’Université du Nigeria.

Principalement connue pour ses peintures et dessins, Marcia Kure s’inspire d’une grande variété de cultures africaines, cherchant dans les peintures traditionnelles, les textiles tissés et imprimés et les peintures corporelles une matière formelle et mythologique qu’elle revisite.

Ici, l’artiste s’inspire des Trois Grâces de Raphaël pour en offrir une version contemporaine et abstraite. Construite comme un triptyque, l’installation rend hommage à trois figures féminines majeures de l’histoire africaine : les Amazones du Dohomey, Ndlorukazi Nandi kaBebe Elangeni et Funmilayo RansomeKuti. Engagée et novatrice, l’œuvre dévoile la porosité entre les différentes pratiques artistiques autant qu’une nouvelle compréhension de la place de la femme dans la société.

2017

Hybrid

Purdy Hicks Gallery, Londres, Royaume-Uni.

2016

Africa Forecast: Fashioning Contemporary Life

Spelman College Museum of Fine Art, Atlanta, Etats-Unis.

2015

Body Talk: Feminism, Sexuality and the Body in the Work of African Women Artists

Body Talk: Feminism, Sexuality and the Body in the Work of African Women Artists

2014

Conformity

Purdy Hicks Gallery, Londres, Royaume-Uni.

2014

Biennale de Dakar

Dakar, Sénégal.

Portrait

Oeuvres

« Dans un monde où il nous est constamment demandé de défendre une identité, je tente à travers mon travail de créer un espace d’entre-deux, quelque part entre les frontières. Je cherche ces zones d’ombre pour effacer les barrières, fusionner les frontières et les formes d’art, percer des trous, découper et fragmenter la matrice de perception qu’est notre monde ; pousser avec audace le spectateur à imaginer des possibilités existentielles au-delà du familier et de l’ordinaire. J’exploite ce non-lieu, un monde imaginaire de fantaisies et de faux-semblants pour explorer un univers de corps, dévoilant des secrets se trouvant dans nos recoins les plus profonds, rendant manifeste nos atours cérémoniaux intérieurs.

J’utilise souvent le vêtement comme une métaphore du corps, une analogie entre le corporel et la matière. Je me vois comme un chirurgien, cousant des points de suture sur le tissu, dessinant avec des ciseaux, une aiguille et du fil, fixant ou réparant, accomplissant un acte cathartique. Les chéloïdes et cicatrices sont les métonymes d’une dialectique de la beauté et de la douleur. Les marques de textiles coupés, taillés et suturés, répertorient les anciennes et nouvelles douleurs et traumatismes, les désirs et fantasmes, individuels ou collectifs.

Les femmes qui se sont démarquées ou se sont distinguées par le passé sont souvent considérées comme des personnes qui se sont mal comportées. Elles sont parfois traitées comme des parias irrévérencieux. Cet œuvre reprend et réécrit les histoires, oubliées, invisibles et effacées, de la reine zoulou du XVIIIe siècle Nandi ka Bhebhe, des Amazones du royaume de Dahomey et de la nationaliste nigériane du XXe siècle et pionnière féministe Funmilayo RansomeKuti. Ces portraits sont construits à partir d’objets de décoration trouvés. Ce sont des avatars de femmes spécifiques, mais qui incarnent et reflètent, également, notre humanité et nos histoires partagées et fragmentées. »

M.K