« En repensant l’origine du monde, je me situe dans un passé où la technologie ne s’éloigne pas de la nature, mais en tire des leçons et la complète. Avec Breeding Space, je propose une architecture qui est liée aux saisons, qui est vivante, qui pousse, qui est cultivée et qui génère même des sous-produits comestibles. Une architecture qui est élevée au lieu d’être créée.

Cet espace est principalement issu d’algorithmes génératifs, de mycélium et de kombucha. Notre tâche n’est donc pas de concevoir, mais de choisir ou de limiter les variables et de faciliter les conditions environnementales afin qu’il puisse se développer. Cette architecture est construite entre une entreprise de fabrication numérique, un atelier artisanal et un laboratoire. Notre calendrier est lié aux temps de croissance des matériaux de construction. L’aspect final est le résultat de l’intersection entre la nature et la technologie. L’objectif est de générer un espace utérin pour que les personnes puissent s’y réfugier.

L’installation, d’un diamètre de 3,7 m et d’une hauteur de 2,5 m, est composée de murs et de nerfs de Pleurotus Ostreatus mycelium (champignon d’huître) et d’un plancher de tissus traditionnels marocains rembourrés et moelleux. De l’intérieur, le visiteur peut observer les éléments auxiliaires nécessaires à la construction : un endosquelette en tige de fer soudé et un coffrage perdu en panneaux de bois. De plus, l’expérience intérieure s’enrichit grâce à une pièce audiovisuelle qui l’emmène dans d’autres mondes possibles. »

M.M