Description du projet
Après une résidence à la Villa Médicis en 2005, elle est diplômée en 2007 des Beaux-arts de Paris (atelier Giuseppe Penone). En 2015, la Galerie Maubert lui consacre sa première exposition personnelle, La houle se déroulant au fracas de la coque (…), je sabrais l’écume. En 2016, elle bénéficie d’une exposition personnelle au Palais de Tokyo et participe depuis à de nombreux projets internationaux.
Réalisées à partir de matériaux et de procédés à la fois simples et radicaux, les œuvres de Sara Favriau mêlent les technicités traditionnelles et contemporaines. Ses sculptures ou installations, impressionnantes de minutie, explorent les ambivalences, se jouant des oppositions afin de créer une expérience sensorielle et psychique.
Pour la Biennale, elle imagine mauvais Genres, une installation à la limite du totem, de l’étais et de la forêt de bois. L’artiste construit de multiples intentions, d’infimes incidents, une création plurielle, compacte. Un mélange et un hasard raisonné.
2018
Beyond bliss
Bangkok Art Biennale, Bangkok, Thaïlande.
2018
Sans réserve
MAC VAL, Paris, France.
2017
Architectures Intérieures
L’Attrape Couleurs, Lyon, France.
2016
la redite en somme, ne s’amuse pas de sa répétition singulière
Palais de Tokyo, Paris, France.
2015
Obscure – Clarté
La Confidentielle, Paris, France.
Portrait
« Un instant avant le monde serait ce qui perdure avant de devenir. L’instant qui se pianote n’est pas encore une origine. Pourtant ici, son origine est induite, contenue. Elle précède durant l’acte, auparavant le monde.
Par cette annonce, d’être l’instant d’avant, devenir ne se définie pas, il se lie peut être au mouvement vers la création : Durant ce qui était maintenant – Est une intrication, quelque chose, somme toute, compliquée, un peu ennuyeuse si on déroule – Se résoudre a déplier cet instant serait dommageable. J’y vois, pour ma part, de multiples intentions, d’infimes incidents, une création plurielle, compacte. Un mélange et un hasard raisonné. Un plat mijoté qui brûle avant d’être mangé. Un plat qui réunie, associe, fait corps avant de nourrir. »
« Les interstices, plus grands que les grands espaces, se foulent d’un galop à venir. Quand, du frêle écart de l’afflux, l’amalgame croît avec limpidité. Ce mélange est une combinaison, auquel dans le désordre, il m’arrive de céder. Je la tolère cette mesure, dès maintenant, de ne plus vouloir choisir.
Mais de ce châtiment, un ravage passager, je tire le meilleur. Une ligne claire, un mariage bien sauvage. Une noce qui déborde. Je la chérie, la consomme. Je l’entasse. L’ajoute, l’additionne, l’empile. Elle est gourmande – elle est tendre. »
S.F