Description du projet

Biographie

Séverine Chavrier

Née en 1974 à Lyon, France.

Vit et travaille à Orléans, France.

Biographie

Séverine Chavrier

Née en 1974 à Lyon, France.

Vit et travaille à Orléans, France.

Directrice du CDN Orléans/Centre-Val de Loire depuis 2017, Séverine Chavrier est musicienne et metteuse en scène. Sortie du Conservatoire de Musique de Genève, elle conçoit ses spectacles à partir de toutes sortes de matières : le corps de ses interprètes, le son du piano préparé, les vidéos et la parole inspirée par les auteurs qu’elle affectionne. Après un premier spectacle présenté à Nanterre-Amandiers, elle devient artiste associée au Centquatre-Paris et crée au Festival d’Avignon 2012. Entre 2009 et 2011, elle est interprète pour François Verret dans différentes pièces. Au Théâtre Vidy-Lausanne, entre 2014 et 2016, elle met en scène Les Palmiers sauvages, d’après William Faulkner, et Nous sommes repus mais pas repentis, d’après Thomas Bernhard, deux pièces reprises ensemble à l’Odéon-Théâtre de l’Europe en 2016 et en tournée depuis. Depuis 2015, elle mène un travail au long cours avec Après coups, Projet Un-Femme réunissant cinq artistes féminines venues du cirque et de la danse, créé à Orléans avant d’être présenté au Festival TNB à Rennes, au Manège de Reims et à la MC 93 (Paris). En 2019, elle travaille sur sa prochaine création autour de l’adolescence, Aria da cap, interprété par quatre adolescents, tous élèves du Conservatoire de Musique d’Orléans.

2020

Absalon, Absalon !

 

2019

Aria da capo

 

2018

Après coups, Projet Un-Femme / diptyque

2017

Après coups, Projet Un-Femme n°2

2016

Nous sommes repus mais pas repentis / Déjeuner chez Wittgenstein de Thomas Bernhard Mississippi Cantabile

Studio

Oeuvres

LE SURPLUS HUMAIN

Mohamed al-Maghout

Moi qui n’ai pas été tué jusqu’à

maintenant

dans les guerres, les séismes ou les

accidents de la route

que ferai-je de ma vie ?

de ces années ondoyant devant moi

comme la mer devant le pélican ?

Dois-je exprimer mes rêves

en murmures et tâtonnements, tel un

aveugle

alors que la fleur de mes paroles est

partie

dans les lettres, les demandes de grâce

et les plans d’avenir

dessinés comme un canard au tableau

ou dois-je les laisser s’écouler sur les

bords de ma tête

comme la résine des arbres tropicaux ?

Ô fenêtres

donnez-moi un peu d’air des forêts

j’étouffe

Mes poumons ne sortent de la poitrine

comme des yeux d’orphelins

Ma voix est égarée, tonnerre

ne connaissant ni générations montantes

à célébrer

ni bouche ancienne à laquelle revenir

Ô maçons, soutenez-moi avec des pierres

je me fissure

comme des murs trafiqués

je m’écroule

comme les cimes neigeuses sous le soleil

printanier

Ah

si on pouvait échanger les patries

comme des cavalières dans une boîte de

nuit !

© Ayants droits de Mohamed al-Maghout

© SNELA La Différence, 30, rue Ramponeau, 75020

Paris, 2013, pour la traduction en langue française

d’Abdelatif Laâbi