Description du projet
« Je m’appelle Sonia Gassemi et j’ai 24 printemps. Je suis étudiante en psychologie, militante en faveur des droits humains, comédienne, activiste culturelle et chroniqueuse radio axée droits des femmes. Je suis née et j’ai grandi près d’Alger mais je suis originaire de Boussâada. J’ai cinq sœurs et deux frères. La diversité est mot d’ordre dans ma famille, nous sommes tous très différents les uns des autres. Nous formons à nous seuls une micro société. Mon père et ma mère retraités, étaient respectivement gendarme et sage femme. Ils ont aujourd’hui 67 et 65 ans. Je suis la plus jeune de la fratrie, ce qui m’a valu quelques soucis.
Quand j’étais (plus) jeune, je voulais militer dans des associations avec l’espoir d’aider à mon échelle et de contribuer à la création d’un monde plus juste. Je me souviens de la première fois où j’avais pris attache avec une association, j’étais en seconde et ma famille s’était braquée. Un refus catégorique. Le premier d’une longue série. Les explications étaient brèves et prétextait de l’inquiétude concernant ma sécurité et des … mœurs. Deux ans plus tard, dès que j’ai rencontré un semblant de liberté de circuler, toujours avec un couvre feu, je me suis inscrite dans une ONG qui promeut les droits humains. Cette fois ci, sans en informer quiconque. J’ai commencé à travailler à mon échelle en faisant signer des pétitions pour libérer des prisonniers d’opinion et faire pression sur les décideurs sur plusieurs thématiques tels que la question des droits des femmes, les migrants et réfugiés, la liberté d’expression, etc.
Plus tard, j’ai bénéficié de plusieurs formations, un stage dans un journal entant que rédactrice et d’un autre, peu après, au sein d’une agence de l’ONU qui travaille sur l’égalité des sexes, l’autonomisation des jeunes, des femmes et la santé reproductive. J’ai également fait en sorte d’organiser avec les entités avec lesquels je militais des ateliers de passation de savoir, des événements et des rencontres visant à sensibiliser le public algérien. J’ai entre temps commencé à faire du théâtre interactif. J’en fais toujours. Communément aussi appelé théâtre de l’opprimé, il vise à provoquer une prise de conscience réelle sur des sujets d’actualité. La pièce de théâtre phare à laquelle j’ai participé, avec plusieurs comédiens et éducateurs pairs, dans l’écriture, l’actorat et la mise en scène est un spectacle de théâtre interactif sous le thème de la dérision qui met l’accent sur la condition des femmes.
En parallèle de mes études et de mon militantisme et étant passionnée d’art, j’ai également milité dans le domaine culturel, mon premier emploi a été d’être chargée du programme et d’être chef de projet dans un opérateur culturel où je gérais la programmation artistique et deux projets ; la création d’une troupe de théâtre interactif et la gestion d’ateliers de recyclage artistique. Il y’a un peu plus de six mois, j’ai été contacté pour être chroniqueuse axée droits des femmes dans une radio. Une belle aventure qui, je l’espère, continuera de perdurer. Toutes les façons de vulgariser la thématique des droits des femmes est, à mon sens, bonne à prendre. »
Portrait