Description du projet
Tala Hadid est photographe et réalisatrice et a réalisé son premier long métrage, Sacred Poet, sur Pier Paolo Pasolini. Ses films ont reçu de nombreux prix, dont un Oscar pour le court-métrage Tes Cheveux Noirs Ihsan. En 2013, Stern, la maison d’édition de livres de photographie, a publié une sélection de photographies de son projet Heterotopia dans le cadre de la série Stern Fotografie/Portfolio. En 2014, Hadid termine son travail sur Itarr el Layl/Narrow Frame of Midnight. Le film, primé plusieurs fois, a été présenté au Toronto Film Festival et a été projeté dans de nombreux festivals à travers le monde. En 2017, son film Tigmi n Igren/House in the Fields est retenu dans la sélection officielle au Festival de Berlin où il a été nominé pour le Glashütte Documentary Award. Le film a également reçu, entre autres, le prix de la Commune de Milan pour meilleur long métrage au FCAAL Milano Film Festival 2017, le prix du Meilleur Film Documentaire au Festival International de Film de Hong Kong, le Prix Fiction/Non-fiction à Millennium Docs against Gravity à Varsovie et le John Marshall Award 2017 aux États-Unis. Les œuvres de Hadid font également partie du Ruben Bentsov Moving Image Collection du Walker Museum aux États-Unis.
2017
Tigmi n Igren
House in the Fields (Morocco/Qatar)
2014
Itar el Lay
The Narrow Frame of Midnight (Morocco/France/UK/Qatar)
Heterotopia, Stern Fotografie
Portfolio
2005
Tes Cheveux Noirs Ihsan
Your Dark Hair Ihsan (Morocco)
2001
Windsleepers
Russia
2000
Kodaks
USA
1996
Sacred Poet: a portrait of Pier Paolo Pasolini
Italy/Franc
Studio
Oeuvres
Floodplain, 2019
Croire, non pas en un monde différent, mais en un lien entre l’homme et le monde, en l’amour ou la vie, croire en cela que l’impossible, l’impensable ne peut être pensé.
Gilles Deleuze, Cinéma 2, Le Temps-Image
Mais où l’art nous a-t-il menés ? À une époque avant le monde, avant le début. Il nous a chassés de notre pouvoir de commencer et de finir ; il nous a tournés vers l’extérieur où il n’y a ni intimité, ni lieu de repos. Cela nous a conduits vers une migration infinie des erreurs.
Maurice Blanchot, la littérature et l’expérience originale
« Imaginer un début où parler, c’est parler au bord des choses, sur une ligne d’instabilité. Ici, sur cet horizon illimité et imaginé, les choses ne peuvent être totalement possédées ou nommées. Ici, la chanson des sirènes a une influence inhumaine, étrange, au bord de l’abîme. C’est ici que la question du monde naturel et de notre place dans celui-ci peut être réexaminée. Face à la crise écologique, nous revenons à la ligne de faille. Ici, le langage est mis à nu. Le corps est séparé puis juxtaposé au monde naturel. La voix émerge à nouveau, en chanson. L’image est également fantomatique et fragile : des transparences flottent dans l’espace pour tenter de saisir ce qui est toujours en vol. Dans le miroir, le spectateur se voit et tente de discerner l’image qui lui est renvoyée, tente de déchiffrer le chant de la sirène, tente de retourner dans «l’enfance» du monde. »
T.H